Un safran est un des éléments constitutif du gouvernail. Il s’agit de la partie immergée du dispositif qui permet d’orienter le navire. C’est un plan vertical pouvant pivoter afin de dévier le flux d’eau sous la coque.
Après quelques décennies de bons et loyaux services, le safran de Telenn mor avait décidé de prendre sa retraite, cet été pendant les fêtes maritimes. Réparations de fortune faites à ce moment là, le temps est venu de remplacer cette pièce essentielle de notre chaloupe sardinière…
Il faut commencer par enlever l’aubier et diviser chaque plateau en deux pour ne garder que le cœur exploitable. Choco, Maud et Bruno, à la manœuvre.
Maud, avec le maître d’œuvre Bernard pour reporter au plus près le gabarit sur les plateaux.
Le safran sera composé de 4 éléments assemblés
Pour ça, tout le monde s’y met...
Les couteaux et fourchettes ont pallié l’absence des tiges pour déterminer leurs emplacements; reste à tout assembler.
Bataille homérique à Treizour ! Il fallait remplacer le nom provisoire du canot par un nom consensuel. Après 2 tours de scrutin, la démocratie a choisi 36 contre 32… Le D21 est devenu Joséphine en hommage à Joséphine Pencalet: grande figure de la lutte des ouvrières de Douarnenez, au début du XXème siècle.
Photos de Simon Jourdan
Devant le hangar désormais vide, Maud F. et Léa ont eu l’excellente idée d’inventer une histoire de banc de sardines qui se rencontrent pour choisir le nom, le plus consensuel possible, avec les principaux acteurs de cette belle aventure.
Avant ça, il avait fallu installer les mâts,
Embarquer les voiles enverguées,
Assurer le point d’amure de la misaine,
Et même inventer un rocambeau…
Nous avions recueilli 58 propositions de noms venus de partout. Pour choisir, la règle était de rencontrer ses voisins et de se mettre d’accord sur un nom.
Il y avait donc ceux qui cherchaient,
Et ceux qui picolaient…
On a écouté les candidatures.
On a voté, Maud F. et Choco ont compté, et recompté…
Et on a dansé en hommage à Joséphine qui, cette fois-ci, a été élue pour de vrai…
Il restait à se retrouver sur le ponton pour admirer l’œuvre des voilières, une fois les voiles hissées…
Ce dernier mois à « H24 », il y a eu : Carolina, Marie, Anne, Claudine, Laurence et Julie
Simon le voilier, discret comme à son habitude, n’a pu être là, mais on attend son œil de maître pour les navigations.
Et elles sont parties écrire la 1ère page d’un nouveau chapitre…
Bon vent et longue vie à Joséphine
Et à sa marraine d’honneur Annaig Pors, arrière-petite fille de Joséphine Pencalet
Petite vidéo faite par Annaïg qui était au 1er rang, évidemment…
Au soir du j-1, il fallait sortir le D21 du hangar. Nous l’avons fait « à l’ancienne » en le faisant avancer sur des rouleaux après l’avoir descendu sur ses béquilles…
Photos de Simon Jourdan
A la fin de l’épisode précédent, il y a 2 jours, nous avions laissé le safran en phase de positionnement, tout en sachant qu’il faudrait le modifier légèrement et le peindre. En ce jour J, ce fut les premières tâches.
Il restait à charger et à prendre la direction de la mise à l’eau sous l’œil des curieux esbaudis…
Photo de Safia Benhaim
Photo de Léna Le Gac
Photo de Safia Benhaim
Ces images ont été prises grâce aux deux « treizour » sur le plan d’eau.
Babette et Léna sur DédéEt Christian sur Treizourig, récemment restauré, qui a convoyé Simon Jourdan, notre photographe attitré
Une fois mis à l’eau, le D21 s’est autorisé un premier petit « godillage » dans le Port-Rhu. Mais pourquoi avec un équipage uniquement masculin ??? Après deux ans de chantier où la parité a pratiquement toujours existé, ça a vraiment choqué plus d’une qui étaient sur le quai…
Toute notre reconnaissance et notre amitié aux deux maîtres d’œuvre : Sammy et Yvon.
Et elles furent nombreuses, motivées et compétentes pendant ce dernier week-end !
Photo noir et blanc de Stéphanie Vilette.
Photos couleur de Simon Jourdan.
Au cours de la semaine, quelqu’un avait dit: « il restera, sans doute, quand même, encore quelques bricoles pour le dernier week-end ». Un visionnaire, à n’en point douter… lol !
En fait, il restait :
La bande molle, avec Thierry le forgeron.
En premier, il faut forger les clous.
Et puis mettre, en place, la « bande molle » en acier qui protège la quille.
La peinture, avec Jacques, Lucie et Florence…
Le lest que Jacques fait fondre et couler dans des moules faits maison…
La pompe de cale avec Yvon, Jean-Claude et Amandine G.
Les avirons avec Henri
Les cabillots, avec Lucie, Amandine G., Joachim et Patrick
Les voiles, avec Marie, Carolina, Anne, Claudine, Julie, Laurence, Gégé et François
Les mats et les vergues, avec Maud, Jean-Pierre C., Marie et Jean-Pierre G.
Photo de Safia Benhaim
La Barre, avec Lucie et Florence
Le safran, avec Jacques, Yvon, Sammy, Jean-Pierre ,Jean-Claude et Thierry le maître de forge
Il ne restait à Simon qu’à immortaliser le dernier repas communautaire du chantier…
* Clore – Dernier bordage posé, généralement au bouchain, pour terminer la coque. Son ajustage doit être particulièrement soigné. La pose de ce dernier bordé est souvent bien fêtée.
Photos Simon Jourdan
Avec le laser, on repère la ligne de flottaison
Aménagement intérieur: entre générations et compétences…
le 22 avril, c’était jour de fête…
Mais les voilières sont à leurs aiguilles…
Et les charpentiers à leurs rabots…
Armelle et Wilfrid à la Tiny crêperie
Le personnel du mécène « La Pointe de Penmarc’h » en visite
Quant aux anciennes voiles, on les répare et on les tanne…
Déjà belle allure, le futur taille-vent une fois tendu !
Et enfin, pour clore une autre matinée: moules frites partagées…
Pour la partie charpente du D21, le bordé * sera bientôt entièrement posé et l’aménagement intérieur se poursuit…
*Le bordé est l’ensemble des bordages (planche constituant la coque externe d’un bateau) et des virures (suite de bordage en longueur).
Photos de Simon Jourdan.
Fixation définitive des bordages
Fixation de la serre-bauquière
Découpe et rabotage de l’emplanture et du banc du mat du taillevent
Place provisoire de l’emplanture du mat
on ajuste le banc sur la serre-bauquière
Pour la partie voiles, les choses sérieuses ont commencé: toutes les laizes de la voile du taillevent ont été taillées, sous la direction de Simon Brochard et Carolina.
Il faut maintenant les assembler…
Et pour compléter la vie à Treizour…
Un merveilleux kig ha farz partagé à la Cambuse au Port-rhu
Et notre Treizourig qui a retrouvé sa fonction et ses couleurs d’origine…
Il commence à se dire qu’elle ressemble de plus en plus à un bateau, notre belle utopie…
Photos de Simon Jourdan
Finition du takedCintrage des bordages du bas
Mise en place des préceintes qui avaient été retirées après les fêtes maritimes de cet été pour pouvoir poser les taked
Une saison nouvelle et une nouvelle étape : la fabrication du tolenn.
Toutes les compétences sont et seront nécessaires pour ce travail de précision…
Marion recherche la verticalité et Florence l’œil du photographe…
Maud et Amandine
Perplexité pour la pose des bittes *, aussi bien à bâbord qu’à tribord ! il a fallu plusieurs essais de pose pour ces pièces aussi importantes pour l’étanchéité du tolenn que pour leur résistance à la force des écoutes, lorsqu’on bordera la misaine… * ndlr : bitte, mot venant d’une ancienne langue scandinave : le mot biti désignait une poutre de bois.
Nous avons commandé 2000 vis à bois en inox à tête fraisée ! Chacun qui arrive sur le chantier a le « privilège » de s’y coller… Julie et Nicolas à l’œuvre sous le regard avisé de Sammy…
Ce jour là, face à l’afflux de participants, Sammy a passé sa journée à superviser les 5 ateliers différents
D’aucuns disent que ce « surnombre » avait été généré par l’annonce qui avait fuité comme quoi, ce midi là, c’était barbecue…
Mais c’est bien mal connaître l’abnégation des treizouriens, car 2 semaines après, nous n’avions pas fait la publicité des moules/frites, et pourtant…
Il faut savoir qu’au départ les voiles sont taillées dans de la toile blanche…
Notre chaloupe Telenn mor avec ses voiles blanches…
Et puis nous les « tannons » au fil des ans…
Place de l’Enfer…
Ou sur les estacades du Port-musée…
Une vocation pour toutes générations…
Telenn mor et ses voiles tannées….
Les apprenties voilières de Treizour pour le D21 se sont donc mises au travail, sous les conseils avisés de Simon LE voilier. Tout d’abord apprendre à mesurer et tailler une voile…
Et puis, il faudra « ralinguer » : coudre un cordage tout autour de la voile pour la renforcer. Ici, les voilières de la voilerie Le Bihan ralinguent les voiles neuves de Telenn mor, en 2018…